Où pour parler, il faut voir.

Si il y a un article que je ne ferai jamais ici, c'est au sujet de IKB 3, monochrome sans titre d'Yves Klein que vous pouvez voir au Centre Pompidou à Paris. Si vous ne l'avez pas vu, il est impossible de vous en parler.Je ne vous snobbe pas en vous écrivant cela, mais tout simplement c'est comme décrire la neige à quelqu'un qui n'en a jamais vu ou touché, ou tenter d'expliquer la mer à celui qui n'y est jamais allé. Comme lui, il manque ce repère-là, cette oeuvre-là pour partager ce moment où je l'ai vu. Alors bien sûr je pourrais vous dire qu'il s'agit d'un rectangle complètement recouvert de la peinture bleue IKB qui signifie International Klein Blue, couleur mise au point en 1956 par l'artiste et brevetée quelques années plus tard.

J'ai oublié la première fois que j'ai vu la mer, et je ne me souviens pas non plus de ma première neige, j'ai peut-être eu la chance de vivre cela trop tôt. Mais ce bleu-là, jamais je n'oublierai sa présence, le mur sur lequel il était accroché, ce bleu si profond que j'avais l'impression de ne plus toucher terre.

Alors je ne ferai pas un article autre que ce bout d'article-ci, je ne vous conseillerai pas d'aller en chercher une bonne reproduction  sur Internet parce qu'il n'en existe aucune. La meilleure chose à vous dire sur ce IKB 3, c'est qu'il faut aller le rencontrer.

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