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Du 8 au 10 juin se tient au Palais Brongniart le vente aux enchères de la collection d'Hélène Martini, aux commandes des Folies Bergères de 1974 à 2011. À cette occasion, la Bourse ouvre gratuitement ses portes aux visiteurs qui peuvent venir rêver devant les costumes, dessins, maquettes de décors, affiches et autres froufrous dans la plus grande liberté. Ne soyez pas surpris de voir de nombreuses personnes passer harnais emplumés ou vestes brodées de sequins dans un coin sombre du palais pour se faire photographier par leurs amis. Plus simplement, d'autres caressent les étoffes ou effleurent les voiles et les dentelles.
Cette liberté avidement consommée permet d'entrer en contact étroit avec ces pièces réalisées par les petites mains des Folies, au temps où cette salle parisienne brillait des mille feux des cabarets. Aujourd'hui simple salle de spectacle, l'exposition nous ouvre les portes d'une époque passée où régnaient des costumières magiques sur un monde de danseuses et de danseurs que vous ne manquerez pas de croiser entre deux portants croulant sous les strass.
Dans une allée parallèle à la grande Nef où sont montrés les plus beaux costumes sur des mannequins, le paradis des plumes s'ouvre à vous. De toutes les couleurs, sur tous les supports et de toutes les tailles, vous ne pourrez passer à côté sans tendre la pulpe de vos doigs vers elles. Douceur et volatilité seront de la partie si vous l'osez, puisqu'au moindre souffle elles s'animent et semblent reprendre vie comme si un spectacle se préparait. Plus près de la sortie, des boîtes entières de plumes attendant d'orner un costume sont également à vendre, plus accessibles aux petites bourses.
Cette ballade au milieu d'un rêve de lumière s'achève, mais si vous fermez les yeux, vous verrez les danseuses des Folies Bergères danser avec grâce, redonnant vie aux plumes, aux strass et aux sequins le temps d'une musique endiablée. Faites tout de même attention à la volée d'escaliers du palais, il n'y aurait pas de fanfreluches pour amortir votre chute.